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Présentation

  • : L'Amandier
  • : L'Amandier est une association dont l'objectif est de maintenir vivante l'oeuvre de Georges Brassens et de lui donner la place qu'elle mérite dans notre patrimoine culturel collectif.
  • Contact
22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 20:22
Tous les détails ICI
 
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C'est la dernière fois que ce bandeau précède l'article du jour, car le mois touche à sa fin, dans une semaine les Brassensiades battront leur plein et plein son, et nous pourrons penser à d'autres projets.

Comme promis, retour dans le passé.

 

 

29 mars 1949

Dans une lettre à Toussenot, Brassens lui annonce, sans autre précision, qu'il a  “ un très beau poème d'Oscar Wilde “ à lui lire. Mais il n'a pas envie d'attendre et ajoute en Post Scriptum :
Je ne peux résister au désir de te faire connaître ce vers de la Ballade de la geôle de Reading de Wilde :
« Il n'y a point service à la chapelle le jour où un homme est pendu
N'est-ce pas quelque chose de for-mi-da-ble ?

Lors de l'émission Campus, en janvier 1969, Brassens récitera par-cœur un long passage de cette Ballade, dont il avait recopié des extraits. Et on ne peut s'empêcher de penser que ce vers a pu être une source pour La messe au pendu, chanson qui a été mal interprétée aussi bien par les récupérateurs en quête (!) d'un Brassens “ évangélique “ qui y ont vu un aveu, que par les tenants d'un Brassens “ athée pur et dur “ qui ont eu du mal à admettre ce qu'ils ont considéré comme un retournement de veste ! Sans doute n'ont-ils retenu que le premier couplet... Car le véritable propos de la chanson est ailleurs, et ce curé de chez nous devait ressembler à ce chapelain de la Ballade...

N'était-ce pas Mort à toute peine de mort qui était écrit dans ses yeux ?

 

 

Mars 1959

le 2 débute à Vierzon une tournée qui s'achèvera le 10 avril à Montélimar, après être passée, entre autres, par la Suisse et l'Afrique du Nord.

Notre ami Oswald D'Andréa en était donc le pianiste. Tout naturellement, la tournée au grand complet se retrouva chez ses parents après le spectacle du 31 mars au Colisée de Tunis. Mais Monsieur D'Andrea père était un grand amoureux de l'opéra italien, et du Bel Canto en particulier. Oswald avoue : L'appréciation paternelle quant aux qualités vocales de Brassens était des plus réservées, et reconnait qu'il avait bien du mal à retenir son père désireux de s'exprimer vaillamment sur la voix insuffisante de Georges, la monotonie de sa ligne mélodique et la longueur éprouvante de la seconde partie du spectacle ! . Il s'en amuse encore aujourd'hui...

 

 

Mars 1969

C'est à la télévision que Brassens est présent durant ce mois. Sur la chaîne de la Suisse Romande tout d'abord, et le chroniqueur du Journal de Genève semble avoir apprécié. C'est à lire ICI.

Une semaine plus tard, c'est sur les ondes françaises.

Chabrol invite Ferrat et Brassens à échanger leurs idées à propos de l'engagement. S'en suit un débat, dont certaines phrases sont restées célèbres, qui a désormais sa place dans notre vidéothèque. Il a peut-être laissé aux admirateurs des deux artistes un goût d'inachevé car finalement les deux hommes restent sur leurs positions, qui étaient déjà connues. Pourtant l'ambiance avait été donnée puisque Brassens avait chanté Le pluriel auquel Ferrat avait répondu par En groupe, en ligue, en procession . Chabrol avait une transition toute trouvée : « Vous avez des choses à vous dire ». La suite... en vidéo, ICI.

Mais l'affaire se passait aussi hors antenne :

En effet, Ferrat, qui peut-être s'était préparé à ce genre d'interdit, avait bien choisi son titre, en cette fin d'hiver 1969 où le printemps précédent était encore dans toutes les mémoires. Pour ceux qui n'auraient pas compris, la troisième strophe était des plus explicites :

C'en était trop sans doute pour la direction de la chaîne :

Et Ferrat sera absent des écrans pendant plusieurs années...

Sources : Robert Bellebert - Jean Ferrat, le chant d'un révolté - Ed. Archipel, 2011

 

 

Mars 1979

Brassens participe au FORUM RMC, une conférence de presse organisée par la radio méridionale, que le chroniqueur de La Nouvelle République du Centre qualifie de "Moment privilégié". À lire ICI

Postface

Puisque la revue de presse ADSA/L'Amandier a une fois encore été sollicitée, signalons que le cap des 1800 références sera franchi dès que la mise à jour actuellement en cours aura atteint l'année 1963.

Les recherches d'articles ont d'ailleurs donné l'occasion d'une rencontre à la BNF avec Sébastien Lesné, qui alimente depuis 2011, avec passion et exigence, le site Brassens, par les routes du printemps, qui figure d'ailleurs en lien permanent ici. Nous sommes convenus d'une collaboration qui se traduira par un échange de liens pour des sujets qu'il serait inutile de " doubler ", puisque nous partageons la même approche. Inauguration de cette démarche aujourd'hui, puisque Sébastien a publié récemment un article fort complet consacré à Raymond Devos. C'est à découvrir ICI.